C’est l’histoire de Lisa.
Lisa est une personne comme vous et moi.
Ce soir, Lisa est exténuée, fatiguée.
Elle s’allonge confortablement sur son lit.
Elle se met sous sa couette, sur sa couette, sort une jambe, puis l’autre.
Elle se met sur le côté, sur le ventre…
De l’extérieur ses mouvements ressemblent à un chorégraphie mal préparée.
Plusieurs minutes passent et elle ne trouve pas son sommeil.
Pourtant Lisa en est sûre, ce matin, elle l’a laissé là, sur son lit près de son oreiller.
Las de cette danse, elle s’allonge sur le dos, fixe son plafond et attends que son sommeil revienne.
Mais à la place, une voix commence à lui parler.
Cette voix lui parle de ses problèmes passés et avenir, hypothétiques ou avérés.
Elle l’écoute.
Soudainement, elle se rend compte que cette voix c’est la sienne.
Lisa le sait. Pour l’avoir vécu une paire de fois…
Cette voix ne va pas lui rendre son sommeil.
D’habitude, elle prend son téléphone pour la faire taire.
Mais cette solution n’est pas plus efficace pour s’endormir.
Cette voix ou ce portable, personne ne lui rend son sommeil avant 2 – 3h du mat’.
Lisa ferme les yeux.
Sa décision est prise, aujourd’hui ça sera différent.
Mais comment faire ?
Soudain un flash.
Elle se souvient d’une vidéo sur l’hypnose et le sommeil, sur laquelle elle s’est attardée la semaine dernière.
Une des méthode commençait par ces mots : « fermez vos yeux. »
Dans la pénombre de ses paupières, elle inspire, elle expire, elle écoute sa respiration et elle sent de plus en plus le poids apaisant de sa couette.
Protégée par la chaleur de cette couette, Lisa prend des forces pour affronter son voleur de sommeil.
Elle commence à avancer dans son esprit et l’obscurité laisse place à des ombres d’arbres inquiétants.
La sensation sous ses pieds change, elle marche sur un chemin de terre maintenant.
Elle entend le sifflement du vent dans les branchages.
L’atmosphère angoissante de cette forêt est palpable.
La peur lui susurre à l’oreille d’ouvrir les yeux et de prendre son téléphone, c’est plus facile.
Elle est bien décidée à faire taire cette voix et reprendre le contrôle.
La peur évanouis, Lisa se rend compte qu’elle s’approche car la voix se fait plus en plus forte.
Elle se baisse, ramasse une branche pour se défendre.
Elle avance et plus elle se rapproche, plus volume de la voix augmente et plus volume de la voix augmente, plus la frénésie la gagne.
Elle accélère, se met à courir à travers les griffes des arbres qui tentent de l’agripper.
Elle manque de tomber à plusieurs reprises.
D’un coup, elle se fige.
Face à Lisa se tiens une personne habillé par une cape noire et encapuchonnée.
Le noir de l’intérieur de la capuche est tel, qu’on a l’impression qu’elle absorbe la lumière autour.
A cette distance, la voix est devenue hurlement !
Déterminée, Lisa sert son bâton.
Elle avance.
A chaque centimètre qui la rapproche son cœur bat de plus en plus fort.
Les hurlements du voleur de sommeil deviennent presque insupportables !
Elle est assez proche.
Elle lève son arme pour porter le coup qui la libèrera de son calvaire.
Au moment de laisser son arme s’abattre sur cette personne, le bout bois tombe au sol.
Les hurlements de ce voleur masquent des sanglots.
Lisa se rapproche du voleur et le sert avec tendresse et lui murmure à l’oreille, « je suis là, je t’entends, tu n’as plus besoin d’hurler. »
Les cris disparaissent et laissent place au silence.
Au silence d’une larme qui coule le long d’une joue.
Pas une larme de tristesse, une larme de soulagement.
Une larme qui dit « on m’écoute enfin ».
Lisa venu retrouver son sommeil, retire la capuche de son voleur.
Abasourdie par ce qu’elle voit, elle a un mouvement de recul.
Elle est face à elle, comme si elle était devant un miroir.
Elle demande : « Mais qui es-tu ? »
« Je suis toi, une partie de toi. Je suis la partie qui a besoin d’être rassurée. »
Lisa regarde cette partie d’elle qu’elle découvre et lui demande « De quoi as-tu besoin d’être rassurée ? »
L’histoire ne le raconte pas, mais de cette question une conversation naquit.
Au bout de la conversation, Lisa et sa partie se prirent dans les bras.
De cette étreinte une lumière douce se dégagea et en quelques secondes, Lisa retrouva son sommeil et pu rejoindre le royaume des rêves.
Et vous quelle partie de vous a dérobé votre sommeil ?
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